dimanche 28 juin 2015

Le héros de Saint-Quentin-Fallavier est un pompier

Il s’agit d’un homme qui a apparemment plaqué au sol l’assassin fou de Saint-Quentin-Fallavier, dans le style d’un rugbyman, permettant à ses camarades pompiers de maîtriser définitivement le jihadiste présumé. Nous ne connaissons pas encore son identité, seulement sa profession : membre du SDIS [Service départemental d’incendie et de secours] de l’Isère.


Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a rendu hommage au pompier anonyme :
« L'auteur supposé de ce crime a été neutralisé, après que le crime a été perpétré, par une personne du SDIS de l'Isère qui s'est rendue sur place et qui avec beaucoup de courage et de sang-froid a procédé à la mise hors d'état de nuire.  »

Ce pompier livre sain et sauf aux autorités un sacré spécimen, que les experts en criminologie et psychiatrie pourront examiner sous une loupe. Si le suspect finit par être condamné, sa punition idéale consistera (je l’espère) à se faire étudier en long et en large, j’allais dire « à loisir », ce qui n’est malheureusement pas le cas quand un suspect est abattu.

Notre challenge aujourd’hui, dans les sociétés faisant l’objet d’attaques terroristes, consiste à tenter de comprendre pourquoi, et dans quelles circonstances, un certain individu (j’allais dire « type d’individu ») se transforme plus ou moins subitement en assassin barbare. A priori, les réponses à cette question n’ont aucun lien direct avec l’ethnie et les convictions réligieuses de tel ou tel assassin, ni avec son éducation ou manque d’éducation. Je suis persuadé, en revanche, qu’une étude approfondie de l’ADN de ces individus, combinée avec des tests comportementaux, cognitifs et neurologiques de toutes sortes, puisse éclaircir éventuellement le profil de ces nouveaux criminels.

Voilà pourquoi il faut dire un grand merci au pompier anonyme (pour des raisons évidentes de sécurité) de Saint-Quentin-Fallavier, qui a capturé un fauve dangereux, certes, mais surtout inconnu et intrigant : un type de fauve que nos sociétés occidentales devront apprendre rapidement à reconnaître, identifier, recenser et, si possible, dompter... sans haine, évidemment.

mercredi 3 juin 2015

Ma maison à Gamone

Je viens d’installer chez moi un panneau indiquant l'ancien nom de ma maison à l’époque de la Révolution française.

Cliquez pour agrandir.

C'était la demeure des sœurs Gamone dont le nom serait appliqué ensuite au quartier.

lundi 1 juin 2015

Je voudrais être propriétaire d’une ruche…

Depuis la création de l’association Beeppy par Gilles Dacier, les Choranchois parlent beaucoup d’apiculture… et tant mieux. Nous sommes plusieurs à Choranche à être attirés, comme moi-même, par l’idée d’être propriétaire d’une ruche, de devenir apiculteur amateur. La question se pose donc : Comment s’y prendre ? Ce petit article fournit mes réponses personnelles à cette question.

Comment s’initier à l’apiculture ?

• Etudier en profondeur la bible de Rustica :


Franchement, ce n’est pas la peine de chercher plus loin. [Si. On devrait suivre sur l’Internet l’évolution des théories sur la mortalité des ruches.] Les stages pratiques, chez Beeppy ou ailleurs, ne servent pas à grand-chose, car le moment de vérité, c’est quand vous vous trouvez entouré (comme ce fut le cas ce matin pour Jackie et moi-même) d’une meute féroce d’abeilles qui souhaite vous anéantir.

• Faut-il installer sa ruche au Cabane Café ? Ou plutôt chez soi ?

La réponse est évidente. Souhaiteriez-vous que votre nouveau-né reste pour toujours à la maternité, ou voudriez-vous le ramener plutôt à la maison ? Je n’ai rien contre les grands projets apicoles de Gilles Dacier, mais je considère néanmoins que la qualité fondamentale d’une ruche personnelle, c’est son intégration dans le cadre domicile où l’on peut la regarder constamment, l’examiner, l’admirer…

• Où acquérir son matériel de base ?

Pour un Choranchois, il faut faire un aller-retour chez Icko à Bollène.

• Où acquérir des essaims?

Chez Vergnon, par exemple, près de Vienne.

• Comment s’inscrire comme apiculteur débutant ?

Site web : www.gds38.asso.fr

• Comment suivre les problèmes apicoles (parfois dramatiques) autour de Choranche ?

Rester en contact avec ce blog.

Cela dit, je souhaite du courage et du succès à l’association Beeppy.

mercredi 20 mai 2015

Cartes de Cassini améliorées

Le service Gallica [Bibliothèque nationale de France] a annoncé hier que de nouvelles scannérisations des cartes de Cassini venaient d’être réalisées.

Cliquez pour agrandir

Je les ai incorporées immédiatement dans notre site sur Choranche, ici.

vendredi 15 mai 2015

Questions cartographiques

Je poursuis inlassablement ma quête d’explications concernant les rapports entre l’IGN, le cadastre et Google. Pour le moment, tout reste plutôt mystérieux, confus. Je n’ai pas encore réussi à obtenir, surtout, un fichier SVG [Scalable Vector Graphics, en français graphique vectoriel adaptable] du tracé de la commune de Choranche.

Du côté du cadastre, je me suis inscrit en bonne et due forme comme utilisateur, mais les conséquences s’avèrent négatives :

• Pour le moment, leur offre du service WMS ne marche pas.

• En revanche, la complexité du contenu de leur document légal est franchement délirante. Ces braves fonctionnaires se méfient du citoyen avant de penser à l’aider.

Aujourd’hui, la seule chose que j’ai bien comprise, c’est qu’il n’est pas étonnant que le peuple de France (y compris les coiffeuses rurales) se fie aux cartes de l’oncle américain Google plutôt que d’espérer obtenir quoi que ce soit d’utilisable du côté de l’IGN.

Je viens d’envoyer des demandes pressantes d’explications à l’IGN. Je publierai ici, bien entendu, leurs éventuelles réactions…

dimanche 3 mai 2015

Explications envoyées par Michel Dupont

Bonjour William,

Depuis quelques mois, à la lecture de tes très intéressants articles, je te vois empêtré dans un questionnement sans fond au sujet du cadastre et j'aimerais pouvoir t'apporter quelques éclaircissements.

Les deux organismes exploitent-ils les mêmes données géographiques ?  Non, l'IGN réalise sa cartographie à partir de données géolocalisées, par des relevés de terrains (et maintenant par des points GPS qui vont donner le x et y) et des projections topographiques. C'est surtout au moyen des clichés aériens que la mise à jour régulière de la carte est possible (grâce à des orthophotos qui sont retravaillées pour en tirer notamment le détail des courbes de niveaux, le z) .

Ensuite cet organisme public (ou d'autres entreprises privées) vont compiler d'autres couches (des fonds cartographiques géoréférencés) à la manière d'un mille-feuilles et enrichir ces données cartographiques d'informations littérales (du texte en alpha-numérique également géoréférencé).

Le plan cadastral n'est qu'une couche que l'on intégre dans ce millefeuilles, comme on rajouterait le plan des réseaux d'eau ou d'électricité, le dessin des zones inondables ou les zones d'habitat de la chouette à couettes.

C'est un document fiscal, établi et mis à jour par son propriétaire, le service de l'impôt, composé du plan cadastral qui référence les parcelles de propriétés foncières et le bâti (données cartographiques non géoréférencées, sans aucune précisions géographiques, à part en Alsace-Lorraine ou dans des pays comme la Suisse) et de la matrice cadastrale (données littérales en alphanumérique, telles que le nom des propriétaires, leurs adresses, la valeur du bien, sa date d'achat, sa contenance, son usage, etc...).

Il faut comprendre que son but n'est pas géographique mais fiscal.

Pour faire simple, disons que géographiquement il n'a pas plus de précisions géographiques qu'un relevé dessiné à main levé, un simple dessin que tu aurais ensuite scanné pour le mettre sur internet après mise à l'échelle pour le faire coincider au document géographique auquel tu comptes l'associer.

Bien sûr que cela serait mieux qu'il ait cette précision et les géomètres du cadastre profitent des mises à jour pour faire ce géoréférencement, mais cela prendra du temps car ce plan qui n'a pas de valeur juridique, seul un bornage précis enregistré avec l'accord des propriétaires et le notaire peut le modifier.

Tu vois un peu le boulot, sans compter que la numérisation du plan suppose de caler tous les plans sur des normes et standards identiques, d'où l'incontournable RGE [Référentiel à Grande Echelle] car il faut un langage commun pour que tous s'entendent.

Avec toute mon amitié
Michel

mardi 28 avril 2015

Systèmes géographiques

Je résume d’abord mes motivations, c’est-à-dire les diverses raisons pour lesquelles je me sens concerné par la géographie au niveau de Choranche.

• Comme tout propriétaire de quelques parcelles de terre, je m’intéresse au cadastre. Mes biens immobiliers sont modestes : 4,2 hectares de terrains en pente, et une bâtisse qui était pratiquement en ruines quand j’ai découvert Gamone. A l’époque, le macadam du chemin rural s’arrêtait ici, où le tracé du chemin rural faisait un angle aigu. L’ancien propriétaire avait garé une fourgonnette épave à l’entrée afin d’empêcher les véhicules de manœuvrer dans la cour dans le but de poursuivre le chemin. Je demandais sans cesse à la mairie d’arrondir ce virage en épingle à cheveu. Le maire Jean-Louis Salazard m’avait répondu que la topographie du terrain rendait une telle opération impossible… sans faire passer le nouveau chemin sous les fenêtres de ma maison. Il a ajouté gentiment, en tant qu'« ancien » du pays, qu’un non-montagnard comme moi-même ne pourrait jamais comprendre de telles choses. Finalement, le nouveau maire Henri-Jacques Sentis a répondu positivement à ma demande. Aujourd’hui, malgré tous les progrès de la cartographie, le cadastre n’a pourtant jamais été mis à jour à cet endroit.

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C’est-à-dire que cette représentation du virage à Gamone (tout comme la forme fantôme d’un ancien four à pain au sud de la maison) désigne une réalité diluvienne qui existait avant l’invention de l’Internet et l’ensemble de merveilleux systèmes de l’IGN et du plan cadastral ! Voilà donc pour le progrès technologique…

• D’une manière générale, et indépendamment de mes liens personnels avec Choranche, je reste fasciné par la manière dont le géant américain Google a marché sur les plates-bandes des institutions géographiques françaises (c’est-à-dire, l’IGN et le cadastre), jusqu’au point de devenir une référence cartographique incontouranable en France. Comment est-ce possible que les Américains s’accaparent rapidement et efficacement d’une dimension si intime de notre réalité hexagonale ? Les méthodes made-in-the-USA seraient-elles donc aussi puissantes sur le plan de la cartographie que dans le domaine du fast food ? Et leur conquêtes aussi inexorables ?

• D’une manière générale, et indépendamment de mes liens personnels avec Choranche, je reste fasciné par la manière dont le géant américain Google a marché sur les plates-bandes des institutions géographiques françaises (c’est-à-dire, l’IGN et le cadastre), jusqu’au point de devenir une référence cartographique incontouranable en France. Comment est-ce possible que les Américains s’accaparent rapidement et efficacement d’une dimension si intime de notre réalité hexagonale ? Les méthodes made-in-the-USA seraient-elles donc aussi puissantes sur le plan de la cartographie que dans le domaine du fast food ? Et leurs conquêtes aussi inexorables ?

• Sur le plan patrimonial, je m’intéresse depuis longtemps à deux projets royannais qui sont tous les deux de nature largement géographique. Je dois signaler que les adresses de site web concernant ces projets ne marcheront que si vous exploitez un ordinateur capable d’afficher du Flash. Voici les deux sites :

Terriers moyenâgeux du Royans [établis à partir de 1353]
     pont.en.royans.free.fr/terriers/

Plans de l’Ordre de Malte [établis en 1780]
     pont.en.royans.free.fr/plans/

• Enfin, dans le cadre du site web sur Choranche que je développe à choranche.fr, je souhaiterais pouvoir inclure certaines informations sous une forme cartographique élémentaire. C’est la moindre des choses — n’est-ce pas ? — quand on crée un site web au sujet d’un lieu géographique !

Pour ces diverses raisons, je m’intéresse donc aux activités de l’IGN et du cadastre, ainsi qu’à leurs articulations. Commençons justement par la seconde question. Les deux organismes exploitent-ils les mêmes données géographiques ? Si oui, cela devrait aboutir logiquement à ce qu’un assemblage de parcelles du cadastre finisse par avoir exactement le même aspect visuel qu’un fragment du plan cadastral. Or, rien n’est moins certain. Pour le moment, je n’ai pas réussi à obtenir un assemblage cadastral actuel de la commune (ça viendra bientôt, sans doute), mais on peut comparer les trois représentations suivantes :





Il est clair qu'entre le cadastre napoléonien et la carte Google d'aujourd'hui, pratiquement rien n'a changé, tandis que la jolie forme proposée par l'IGN (par le biais de leur système GEOFLA) a l'air d'être complètement trafiquée ! Comment expliquer donc ça ? Ma première réaction spontanée, c'est qu'IGN se fout de la gueule du grand public, en leur proposant du n'importe quoi... Ça correspond d'ailleurs à la qualité ringarde du plan du canton du Sud Grésivaudan que j'avais affiché dans un article précédent :

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Là, on distingue bien la forme svelte trafiquée de la commune de Choranche. Il s'agit là, je conclus, du produit approximatif qu'offre l'IGN au peuple, tandis que l'on réserve la précision et l'exactitude au cadastre.

En poursuivant mes recherches, j’ai pu découvrir deux renseignements intéressants :

•  Le premier concerne le cadastre. Le site web à www.cadastre.gouv.fr évoque souvent, en termes vagues, un machin qui s’intitule le WMS [Web Map Service]. En deux mots, il s’agit d’un système (plutôt imposé par Bruxelles, si je comprends bien) qui permet au citoyen de se servir du site du cadastre afin de télécharger des cartes. Et la raison d’être de ce service serait apparemment d’ordre environnemental. J’ai mis un exemplaire de leur mode d’emploi du WMS dans mon espace choranchois, que vous pourrez télécharger en cliquant ici. Je n’ai pas encore testé ce service, mais je suppose que ça marche bien…

• Le second renseignement est beaucoup plus général et fondamental, car il concerne la grande question des responsabilités des informations géographiques au plus haut niveau en France. Or, il n’y a aucun mystère. Le responsable de la cartographie en France est bel et bien l’IGN, par le biais d’un machin qui porte un nom ridicule : le RGE [Référentiel à Grande Echelle].  Cliquez ici pour une présentation de cette affaire composée de quatre couches. Il existe même une petite vidéo à ce sujet :


La morale de toutes ces histoires est claire. La France entretient dans ce domaine de la cartographie informatisée une vieille usine à gaz, IGN, qu'elle tente désespérément de moderniser, tandis que l'Amérique a élevé un jeune cheval de course qui s'appelle Google Maps. J'imagine par ailleurs (sans pouvoir l'affirmer) que les organismes français en question — l'IGN et le cadastre — seraient des chasses gardées de corps d'état dont les fonctionnaires n'agiraient pas toujours en harmonie pour le bien des citoyens. Si vous avez du temps à perdre, vous pouvez même assister à une grande messe mettant en scène des représentants de ces vieilles institutions.


Enfin, je me permets de terminer cet article sur une note positive par cette image d'un fragment de mon document IGN préféré : leur carte en relief du Vercors.

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Quand j'ai vu ce document pour la première fois, il y a 20 ans, j'étais ravi de constater que le nom « Gamone » y figure en grandes lettres, comme s'il s'agissait d'un lieu majeur du Vercors ! Aujourd'hui, bien entendu, je sais que Gamone est effectivement un lieu grand et merveilleux...

lundi 27 avril 2015

Tout ce que vous vouliez savoir sur Choranche

Si vous ne connaissiez pas déjà ce site web — qui présente, non seulement Choranche, mais toutes les communes de France et de Navarre — alors, vous allez vous régaler !


Tout d’abord, vous allez apprendre que notre maire serait Gérard Bourne-branchu (sic !). Par ailleurs, pour un Choranchois, notre première ville voisine serait Presles (à seulement 2,3 km), tandis que Pont-en-Royans serait plus loin (3,9 km). Parmi les dizaines de photos qui agrémentent les pages sur Choranche, en voici trois qui m’ont impressionné :




Certes, j’aurais apprécié quelques explications concernant le choix de ces images, et le sens profond de leur rapport avec Choranche… mais il ne faudrait pas demander trop de choses.

Le créateur de ce site est un certain Henri Labarre, directeur d’une société nommée 2803 MEDIA près de Lille.


Pour le moment, je n'ai détecté aucune dimension pécuniaire dans le cadre de ce vaste projet. Mais je supposerais que monsieur Labarre y pense, forcément. Après tout, s’il pouvait toucher ne serait-ce qu’un euro pour chaque commune en France, il y aurait de quoi mettre du beurre dans sa carbonade flamande et son waterzoï.

Il n’y a qu’un seul regret. Quand j’examine le code source du site d’Henri Labarre, je découvre qu’il est resté au niveau du langage HTML archaïque, au lieu d’adopter le HTML5.

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Admirez tout de même la manière artistique dont le développeur web a inséré le nom de société 2803 MEDIA en tête de son code. Enfin, un autre petit détail artistique a attiré mon attention. Regardez le haut du titre du site :

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Il y a un petit bandeau bleu, blanc et rouge. Or, en affichant cette décoration subtile, j’ai l’impression que monsieur Labarre place la barre un peu trop haut. Pour appeler un chat un chat, un visiteur pourrait imaginer que le site http://www.commune-mairie.fr émane de la République. N’est-ce pas ? Un sacré filou, le Ch’ti Henri. J’espère que son affaire lui apporte beaucoup de doupes.

dimanche 26 avril 2015

Apiculture Choranche

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Leçons de géographie

Un observateur pourrait imaginer qu’un rédacteur de blog se voit comme un détenteur de savoir obsédé par le désir de faire de l’instruction auprès de ses lecteurs. En fait, c’est tout le contraire. Chaque fois que j’interviens humblement au niveau de mon petit blog sur Choranche, je me rends compte, tôt ou tard, que je finis par apprendre des tas de choses intéressantes. Mon titre Leçons de géographie n’évoque donc nullement un enseignement que j’oserais donner, mais plutôt des renseignements que je viens de recevoir. Par ailleurs, quand je tente de trouver d’éventuels collaborateurs sur tel ou tel projet conccernant notre commune, je suis simplement à la recherche d’individus curieux qui souhaiteraient, comme moi-même, apprendre…


Faisons un peu d’histoire récente. En septembre 2013, craignant que notre maire souhaite privatiser bêtement l’ancien chemin du Vert patrimonial qui passe entre Gamone et Sirouza (une proposition qu’il m’avait exposée explicitement lors d’une visite antérieure chez moi, et que j’avais rejetée fermement dès le premier instant), j’avais pris la décision de rédiger, dans la précipitation, un petit papier sur ce fameux chemin si précieux, que j'imaginais en danger de mort.


Au cas où vous n’auriez pas vu mon papier, il suffit de cliquer ici pour en télécharger une copie en format PDF. Soit dit en passant que cette affaire du chemin du Vert a fait son chemin (c’est le cas de le dire) grâce à la collaboration [signalée ici] d’un acteur passionné et hautement compétent : mon voisin choranchois Yves Deturin.

L’aspect cartographique de mon papier sur le chemin du Vert a été réalisé grâce au plan cadastral, de manière plutôt artisinale, avec l’aide du personnel de Saint-Marcellin. C’est-à-dire que j’avais rassemblé tout simplement diverses captures d’écran des pages du cadastre. A l’époque, j’avais signalé aux concitoyens concernés par le problème général des chemins choranchois que je serais prêt à travailler sur la représentation graphique d’autres chemins de la commune, mais mon offre n’a jamais abouti à un projet de collaboration.

Aujourd’hui, 18 mois plus tard, je supposerais que l’absence de plans annotés de la commune, présentables sur l’Internet, demeure une lacune regrettable. Mais j’aborde ce problème personnellement sous un nouvel angle : celui du site web que je suis en train de réaliser à choranche.fr. Effectivement, j’aimerais bien disposer d’une carte générale de Choranche susceptible d’être découpée et déclinée de diverses façons, en fonction des sujets qui me concernent.

Entretemps, j’ai eu l’occasion de peaufiner un peu mes connaissances dans le noble domaine de la géographie, et de mieux comprendre comment des données géographiques se présentent, de nos jours, sur le web. Bref, j’ai gratté la surface de l’énorme discipline nouvelle qui s’intitule GIS : geographic information systems [systèmes d’information géographique].

Pendant longtemps, un peu agacé par le côté « vieux style » plutôt mercantile de l’IGN (qui voulait que je paie la simple utilisation d’un fragment de carte dans mon site web sur Choranche), tout en étant impressionné par l’aspect convivial du plan cadastral (qui m’avait aidé, comme je viens de le dire, dans mes recherches sur le chemin du Vert), j’avais l’habitude de dénigrer le premier organisme tout en applaudissant le second. Or, à l’heure où j’écris cet article, je suis prêt à avouer que je me serais probablement trompé dans mes conclusions. En attendant une confirmation ferme sur ce point, je crois bien que c’est l’IGN qui gère tout le boulot technique de base sur le terrain, avec l’aide de géomètres… et que le plan cadastral exploite tout simplement, en aval, les retombées des travaux de l’IGN. Mais je répète qu’il s’agit là d’une conclusion qui devra être confirmée explicitement, sans doute incessamment.

Il est certain que l’IGN offre gratuitement aux citoyens, tous les ans, un machin fabuleux qui s’intitule GEOFLA : les contours, mis à jour, de l’ensemble des communes de France.


J’ai pu tester leur offre (dont la technicité serait certes repoussante pour le commun des mortels), et j’avoue que ça marche ! Voici donc, grâce à IGN, une présentation de la forme actuelle de la commune de Choranche :


On peut comparer cette forme svelte avec le machin tremblotant de 1823 que j’ai présenté dans un article récent [ici], et que je reproduis ici.


Visiblement (c’est le cas de le dire), la République moderne aurait décidé (dans des circonstances que j’ignore) de mettre fin à la tremblote cartographique… et tant mieux. J’ai le sentiment (mais ça ne concerne que moi-même) que la demoiselle Choranche d'aujourd'hui serait une sirène de la Bourne (encore une apparition de la fée Mélusine ?), les fesses en l’air, dont la tête aurait disparu à l'occasion de son plongeon sous le pont Picard. Mais vous allez me dire que je vis seul depuis trop longtemps...

Pauvres abeilles


L’adjectif « pauvre » ne s’applique pas, bien entendu, à cet insecte qui patauge joyeusement dans le pollen comme un gamin ou un chien dans la neige.

Je viens de lire un excellent article [ici] par Stéphane Foucart dans Le Monde du 23 avril 2015 intitulé Abeilles et bourdons sont irrésistiblement attirés par les pesticides qui les tuent. Il évoque ce qu’il appelle « le jardin des néonicotinoïdes » dont les tentations, pour les abeilles, seraient pires que celles de l’arbre d’Eden pour les enfants de Dieu.


Une étude alarmante [université de Newcastle, Angleterre] sur le comportement des abeilles domestiques vient de paraître dans la revue Nature, indiquant que ces insectes sont en fait attirés par les plantes traitées aux néonicotinoïdes. Tout comme un fumeur accro aux cigarettes qui finiront par le tuer, l’abeille persiste à consommer son poison néonicotinoïde, sans doute parce que celui-ci aurait déjà détraqué son système nerveux. Quelle idée tragique : La pauvre petite abeille serait devenue toxicomane !

mercredi 22 avril 2015

Aujourd’hui, le 22 avril : Journée de la Terre

Les lecteurs qui exploitent régulièrement le moteur de recherche Google savent qu’on y trouve souvent, sur la page d’accueil, un machin généralement animé intitulé le Google Doodle, qui reflète un aspect significatif de la date courante. Aujourd’hui, par exemple, Google fête la Journée de la Terre.


Et, puisque j'évoque la Terre et Google, parlons un peu d’un sujet qui se rapporte aussi bien à notre chère planète qu'à l'entreprise californienne : la cartographie. Autrefois, en France, la bible cartographique a été l’œuvre d’un organisme célèbre : l’IGN, acronyme de l'Institut national de l'information géographique et forestière (anciennement « Institut géographique national »). De nos jours, on a le sentiment que le rôle du gardien de la géographie française a été usurpé par l’entreprise de Mountain View, dont le vaste siège s’intitule le Googleplex.


L’IGN et les divers gouvernements de la France auraient souhaité sans doute que le phénomène Google se comporte comme le fameux nuage radioactif de Tchernobyl : c’est-à-dire qu’il s’arrête aux frontières de l’Hexagone. Mais ce ne fut pas le cas. Et aujourd’hui, mêmes les salons de nos coiffeuses au fond de la France rurale sont signalés par l’excellent dispositif Google Maps.

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Heureusement, d’ailleurs. Si l’on devait compter sur les cartes d’IGN pour trouver un coupe-tifs, on finirait par devenir hirsute. Mais il existe une solution franco-française, me direz-vous : nos fameuses Pages Jaunes. Par exemple, cherchons un salon de coiffure à Pont-en-Royans.

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Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce plan de Pont proposé par les Pages Jaunes n’est pas terrible. (Parmi d'autres anomalies, le bureau de poste s'est glissé au nord de la Grande Rue.) Personnellement, mon nom ne se trouve pas dans les Pages Jaunes, mais celui de ma voisine y figure, associé au plan suivant :

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Si je comprends bien, il s’agit du même plan qu’on trouve dans le systèmes de guidage GPS d’automobiles. A déconseiller (regardez le machin bleu censé indiquer l'emplacement de la maison de Fafa) pour quiconque souhaite se rendre à Gamone ! Entre les plans perfectionnistes proposés par Google et l'à peu près fantaisiste des Pages Jaunes, c'est le jour et la nuit...

Revenons au cas de l’IGN. Dans une ancienne version de mon site web sur Choranche, créée en décembre 2006, je voulais incorporer le fragment de la carte IGN associé à Choranche. Si votre ordinateur est capable d’afficher du Flash, vous pourrez examiner cette carte en cliquant ici (ce qui vous fera quitter momentanément le présent blog). Hélas, quand j’ai signalé à l’IGN mon intention d’incorporer ce petit fragment de carte dans mon site web, on m’a répondu qu’avant de pouvoir exploiter leur carte je serais obligé de faire un certain paiement. Surpris par cette obligation (qui ne tient aucunement compte de la plus-value considérable que représentait ma réalisation du dispositif Flash), j’ai laissé tomber…

Existe-t-il beaucoup de concitoyens capables de dessiner à main levée la forme globale de la commune de Choranche ? Autrefois, je me suis amusé à confectionner un plan global de Choranche à partir du cadastre napoléonien.


Autant que je le sache, les frontières de la commune n’ont pas été modifiées depuis cette époque, mais je n’en suis pas absolument certain. Ce qui manque, évidemment, ce sont les contours des divers quartiers de la commune.

Ce qui manque également, c’est un plan interactif des communes du nouveau canton du Sud Grésivaudan. Voici ce que nous propose à ce sujet un partenariat entre l’IGN et l’INSEE [Institut national de la statistique et des études économiques] :

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Modification du 24 avril 2015 : Je viens de retirer mes propos négatifs au sujet de cette page web de l'IGN et de l'INSEE, ainsi que ma présentation rapide d'un projet personnel destiné à réaliser un plan de la commune de Choranche. Ce sont des sujets trop complexes et importants pour être évoqués de manière superficielle. [affaire à suivre]

samedi 21 mars 2015

Courriel de l'association Pollinis, le 21 mars 2015

Les députés interdisent les pesticides tueurs d'abeille

Cher ami, chère amie,

Nous sommes peut-être en train d'obtenir une victoire historique pour les abeilles et l'environnement.

Hier en France, l'Assemblée nationale a voté un amendement qui interdit pour de bon les pesticides néonicotinoïdes tueurs d'abeilles sur le sol français !

Si l'amendement est confirmé par le Sénat, c'est tout le travail que nous avons mené ensemble ces deux dernières années qui est récompensé. La France créerait un précédent en Europe, obligeant les autorités des autres pays et l'UE à revoir leur législation sur les néonicotinoïdes.

Ça pourrait être la fin des pesticides tueurs d'abeilles en Europe. Pour de bon !

Mais rien n'est encore joué : le Sénat doit encore se prononcer sur le texte. Et là, la bataille va être rude.

Le mois dernier déjà, les sénateurs ont rejeté la proposition d'un des leurs de faire un moratoire sur les néonicotinoïdes en France. A 248 voix, contre 64...

La majorité d'entre eux est loin d'être favorable à l'interdiction demandée par les députés. Le gouvernement aussi est contre, et de leur côté, les lobbies de l'industrie agrochimique sont déjà sur le pied de guerre pour pousser les sénateurs à refuser le texte !

Du coup, ici à Pollinis, toute l'équipe est sur le pont pour préparer la bataille.

Il nous reste à peine un mois pour convaincre au moins 200 sénateurs de voter en faveur de l'interdiction, et notre stratégie est claire :

--- prendre d'assaut les bureaux des sénateurs, multiplier les rendez-vous pour leur montrer la dangerosité des pesticides néonicotinoïdes pour les pollinisateurs, l'environnement et la santé. Et les empêcher de céder aux sirènes des lobbies agrochimiques !

--- mobiliser les citoyens, en France et dans toute l'Europe, pour leur mettre une pression massive et déterminante.

Toutes les avancées que nous avons obtenues jusque-là, nous les devons à notre nombre, et notre persévérance. Je ne vous remercierai jamais assez de votre engagement avec Pollinis pour sauver les pollinisateurs et l'alimentation des générations futures !

D'ici quelques semaines, j'aurai besoin de votre mobilisation pour obliger les sénateurs à voter l'interdiction des néonicotinoïdes demandée par les députés.

Surveillez bien votre boîte mail, et commencez à en parler autour de vous, pour que, au moment de frapper, notre action soit puissante – et déterminante !

Et que nous débarrassions la France, puis l'Europe, de ces pesticides toxiques responsables de la mort de millions d'abeilles chaque année, et de dégâts sur les sols, l'eau, et sur la santé humaine qu'on commence à peine à mesurer.

A très vite !

Nicolas Laarman
Délégué général
Pollinis

Voir l'amendement sur le site de l'Assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2064/AN/754.asp

vendredi 20 mars 2015

Victoire du printemps pour les abeilles de France

Le jeudi 18 mars 2015 fut un grand jour pour les abeilles de France. L’Assemblée nationale a voté l’interdiction, à partir de 2016, des néonicotinoïdes qui contribuent à la mortalité des abeilles que l’on constate depuis plusieurs années en France et ailleurs.


Il y a deux ans, la Commission européenne avait déjà voté pour cette interdiction. Curieusement, la décision prise hier en première lecture par les députés français va à l’encontre de l’avis du gouvernment. En effet, Ségolène Royal considère toujours (pour des raisons que je n’ai pas encore comprises) que cette interdiction ne serait pas bonne.

Le tableau suivant, établi par l’AFP, souligne la gravité de la situation apicole en France depuis une vingtaine d’années :

Cliquez pour agrandir

Les perdants directs dans l’interdiction votée hier seront évidemment les groupes agrochimiques Bayer (allemand) et Syngenta (suisse) qui fournissent des produits phytosanitaires aux éleveurs de maïs, de colza et de tournesol, ainsi qu’aux nuciculteurs (cliquer ici pour voir un article sur le produit Cruiser).

Depuis deux jours, il y a eu beaucoup d’articles au sujet de cette décision encourageante prise par l’Assemble nationale. Cliquer ici pour afficher celui de Sciences et Avenir, qui contient un bon résumé graphique (sur lequel il faut cliquer, afin de l'agrandir) concernant les principaux produits phytosanitaires contenant des néonicotinoïdes.

Les apiculteurs français devront toujours faire face, hélas, à un prédateur mortel : le frelon asiatique, qui s’installe progressivement sur le territoire français.


Au moment où j’écris ces quelques lignes sur cette vote historique du parlement français — aujourd’hui, le 20 mars 2015 — la Nature est en fête. D’ailleurs, Google évoque à sa manière cette date très spéciale.


Ici à Gamone, malheureusement, il y avait trop de nuages pour que je puisse apprécier l’éclipse. Quant à la grande marée, je ne risque pas non plus de la voir. En revanche, le début du printemps est largement visible, grâce notamment à la profusion de primevères.

samedi 7 mars 2015

Faisons la fête pour nos abeilles !

Le camarade apiculteur Fabien Jantet vient de m'envoyer cette invitation à la fête.


Voici le texte de Fabien :
Petite soirée vendredi prochain en soutien aux abeilles à Saint Martin en Vercors!!! Vu l'hécatombe que j'ai subi cet hiver où 100% de mes colonies d'abeilles ont périclité, un petit collectif d'amis organise un concert de soutien ce vendredi 13 mars. L'idée n'est pas de rassembler une cagnotte énorme mais bien de se retrouver pour discuter et échanger autour de l'apiculture dans une ambiance festive et musicale! Il y aura donc des fables, de la musique, des temps de discussions sur l'apiculture, l'agriculture, nos choix de consommation. Cantine bio à prix libre.

Le soutien moral est le plus précieux. Venez juste avec votre bonne humeur, vos idées et votre intégrité. Il y a de la place à la maison pour ceux qui veulent dormir et passez le week end!
A bientôt!
Fabien

mercredi 4 mars 2015

Invention australienne : un robinet à miel

Quand j’ai vu pour la première fois un article sur cette invention australienne, je me suis dit qu’il s’agissait sûrement d’un canular : un robinet à miel qui sort d’une ruche.


J’étais attiré d’abord par l’origine géographique des inventeurs Stuart Anderson et son fils Cedar : la ville de Lismore en Nouvelle-Galles du Sud en Australie, juste à côté de mon lieu de naissance, Grafton.


Pour financer le lancement de leur entreprise, ils ont fait appel au phénomène de crowd funding : c’est-à-dire l’appel aux investeurs à travers l’Internet. Ils avaient besoin de quelques vingtaines de milliers de dollars pour que ça puisse démarrer. A leur grande surprise, ils finiront par recevoir dans les dix millions de dollars.

L’affaire donne bien l’impression d’être sérieuse, car leur invention a été à la une de la publication de la fédération nationale des apiculteurs professionnels en Australie. Leur site web ici donne beaucoup de renseignements sur l’affaire. Et voici une vidéo (vue déjà par plus de 1,7 millions d'internautes) :


Evidémment, j’ai commandé tout de suite une ruche, tout en suggérant aux inventeurs que je serais prêt à m’occuper de la commercialisation de leur système ici en France.

samedi 14 février 2015

Hécatombe apicole : lettre de Fabien Jantet

Bonjour à tous,

j'entends les arguments de part et d'autre sur le varroa tueur d'abeilles, responsable de grosses pertes hivernales. Effectivement des études scientifiques ont démontré les nombreux effets néfastes du parasite sur les abeilles: transmission de nombreuses viroses (Paralysie Aigue, Ailes Déformées, etc) mais aussi réduction de la taille, du poids et de la durée de vie des abeilles. Diverses méthodes permettent de contrôler le taux d'infestation du parasite: bandelette d'amitraze, thymol, acide oxalique, piégeage sur couvain mâle.

J'ai pour ma part opté pour un traitement non chimique de mes colonies mais un pour un protocole mécanique de piégeage du varroa sur couvain mâle. Selon l'étude scientifique de Calis et al, comparant l'efficacité des divers traitements Varroa, le piégeage sur couvain mâle a une efficacité de 93,4%.

Je procède ainsi depuis 5 ans, essuyant des pertes hivernales de 20 à 30% chaque année.
Etant dans une démarche d'installation en apiculture professionnelle, je suis avec une attention particulière mes colonies. J'ai effectué mes visites de mise en hivernage le 18 octobre. A cette date, toutes les colonies avaient une reine en ponte, un couvain sain et des abeilles d'ordre général en bonne santé. Visuellement, mes colonies de production avaient une pression varroa plus basse que l'année précédente (ce n'est que subjectif).

J'avais 20 essaims avec des reines de l'année, et 15 colonies qui m'ont produit du miel, et/ou 1 voire 2 essaims. Ces colonies malgré de faible ressources melllifères en 2014 ont traversé la saison et rempli les corps de provisions sans une goutte de nourrissement artificiel. Chose qui peut se constater aujourd'hui car les ruches sont encore pleines de provisions.

A ce jour, le constat est le même pour toutes les ruches, la moitié des ruches sont désertes sans cadavres, l'autre moitié présente quelques dizaines d'abeilles en grappe mortes autour de leur reine. J'évalue leur mort à début décembre à voir l'importante quantité de provisions toujours présente. C'est également la dernière fois ou je les ai vu sortir.

Ma première question est la suivante :
Que c'est il passé en 2014 pour que des 20 à 30% de mortalité hivernales habituellement , je passe à 100% de pertes, en suivant le même fonctionnement?

Autre point, apparemment les traitements bio de luttes contre le varroa (thymol+ acide oxalique) n'ont pas été suffisants pour protéger les colonies. Or ces traitements bio ont fonctionné chez d'autres apiculteurs hivernant par exemple dans les bouches du rhône ou plus proche de nous dans la plaine de Romans. (autour de 10% de pertes hivernales à ce jour).

Ma deuxième question est la suivante:
Que c'est il passé dans l'environnement du Royans pour que le varroa terrasse les colonies d'abeilles et que seul un important traitement chimique les maintiennent en survie alors que les traitements bio sont toujours efficaces sur d'autres territoires?

Je suis en profond questionnement et ouvert à toutes remarques. Mes ruches sont toujours à Saint Jean en Royans, si quelqu'un veut venir les observer ou comparer. Je vais les récupérer en début de semaine pour éviter tout pillage et la propagation de la fausse teigne.

Je propose que l'on se regroupe éventuellement pour faire une demande collective d'enquête et d'analyses auprès de l'ADARA ou de la Chambre d'Agriculture.

Cordialement.

Fabien Jantet

vendredi 13 février 2015

Vidéo choc sur la disparition des abeilles

Pollinis, une association sans but lucratif basée à Bruxelles, mène un combat acharné contre les multinationales de l’agroalimentaire qui vendent les produits notoires, les néonicotinoïdes, qui sont en train de décimer nos abeilles.

Cliquez ici pour voir la vidéo produite par Pollinis,
et signez surtout leur pétition.

[Cette information importante m'a été transmise par Jackie Ageron.]

mercredi 11 février 2015

Saisons

Concernant un futur site web sur notre commune, Tineke Bot vient de me proposer l'idée d'une rubrique géniale, très visuelle : les saisons. Il s’agirait de présenter une même scène choranchoise photographiée à différentes époques de l’année.

Dans mon blog Antipodes de mai 2011, j’avais fait une petite démonstration de ce thème.



Tineke vient de m’envoyer, à ce sujet, des séquences photographiques beaucoup plus spectaculaires…. que je garderai précieusement dans l’optique d’un futur site web sur Choranche.

actualités apicoles : Les nouvelles apicoles en provenance de Gilles Dacier sont graves. Même catastrophe chez moi. Je viens d'ouvrir ma ruche. Toutes les abeilles sont parties...

dimanche 8 février 2015

Sacro-saint numérique

Dans sa récente conférence de presse, François Hollande a sorti, encore une fois, le sacro-saint terme « numérique » : L’enseignement du numérique doit être renforcé.

Je pourrais expliquer pourquoi ce terme — traduction inutile de l’anglais « digital » — est parfaitement idiot. Le bon vieux terme « informatique » (inventé en 1962 par mon ami et futur employeur Philippe Dreyfus) dit toujours bien ce qu’il veut dire. Et les gens qui emploient les termes « cyber » et « numérique » font de l’esbroufe. Mais passons…

Pourquoi le président souhaiterait-t-il que la France renforce l’enseignement de l’informatique ? Pour augmenter le nombre d’abonnés à Facebook ? Pour encourager les citoyens à gérer leurs impôts par l’Internet ? Pour faire proliférer les blogs divers ? Pour promouvoir les ventes en-ligne ? Pour rendre plus visibles les offres d’emploi ?

Non, tout ça est bon à prendre, mais ce n’est pas pour ces raisons-là, uniquement, que l’on aimerait voir évoluer l’apprentissage de l’informatique en France.

La vraie raison, c’est que l’on aimerait voir se développer davantage en France une nouvelle industrie orientée vers la création d’applications informatiques de toutes sortes. Le challenge du « numérique » serait donc la création en France de nouvelles technologies d’ordre logiciel. Savoir faire du numérique signifie, dans cette optique-là, maîtriser la programmation d’ordinateurs. Le « codage », comme disent les gens pseudo-branchés...

Je vois mal, hélas, comment l’éducation nationale pourrait dénicher des instituteurs et des professeurs susceptibles d’enseigner la programmation d’ordinateurs, car il n’y a eu aucune filière de cette nature (à ce que je sache) dans la formation du personnel.

Il existe pourtant une possibilité réelle—notamment pour des adultes—de maîtriser la programmation d’ordinateurs dans un but professionnel. Il s’agirait de travailler dans un contexte de « formation sauvage » dans un esprit de club, sous l’égide d’un expert (comme moi-même, par exemple : un demi-siècle d'expérience de formation de programmeurs).

Ce qui est nouveau dans le cas des connaissances en informatique, c'est que les règles de la formation et de la compétence ont changé. Si tu vois une annonce qui cherche, par exemple, un créateur connaissant le langage Javascript, alors de deux choses l’une :

— Si tu ne connais pas le langage en question, alors tu passes à autre chose.

— Si, en revanche, tu connais le langage Javascript, tu réponds à l’annonce, et tu risqueras fort d’obtenir le job. C'est-à-dire que personne ne te demandera : " Alors, montrez-moi vos diplômes pour dire où vous avez appris le langage Javascript. " En l'occurrence, il existe une seule préalable unique (rien à voir avec les écoles et les diplômes) : Connaître effectivement (sur le plan pragmatique) le langage Javascript.

mercredi 4 février 2015

Nouvelle aventure de Maya l’abeille

La nouvelle aventure de Maya l'abeille sort aujourd'hui, le 4 février 2015.


Dans le choix de cette date, je me demande s'il y a un lien avec le grand colloque sur l’apiculture qui se déroule à Paris aujourd’hui et demain.


Cliquez ici pour voir les détails de cet événement.

Ces temps-ci, en France, les sources d’angoisse ne manquent pas. Mais il y a quelque chose qui me fait spécialement peur en tant que Choranchois. Et ça n’a rien à voir avec toutes ces religions que je déteste tant, pour toutes sortes de raisons… et surtout à cause de mes convictions scientifiques. Ma grande « angoisse régionale », c'est la possibilité qu’une guerre ouverte éclate, ici dans le Royans, entre les nuciculteurs et les apiculteurs !

On se souvient de la fameuse conférence du 31 août 2013 à Albenc : Apiculture et nuciculture, comment cohabiter ? J'ai l'impression, hélas, que nous n'avons pas encore vu de réponse satisfaisante à cette question fondamentale.

mardi 27 janvier 2015

Intelligence artificielle

Depuis un certain temps, je ne rédige plus beaucoup de documents en langue française. Même mon blog Antipodes [ici] est en anglais. Or, pour une fois que l’un de mes articles est publié en français, je me permets de signaler son existence. Il s’intitule La machine en quête de sapience et il vient d’être publié sous la forme d’une postface dans un ouvrage collectif en trois tomes sur la recherche en intelligence artificielle en France, publié par les éditions Cépaduès à Toulouse. C’est le professeur Henri Prade, directeur de recherche CNRS à l’Institut de Recherche en Informatique de Toulouse, à l’université Paul Sabatier, qui m’avait demandé de bien vouloir rédiger une postface pour leur ouvrage.


Je vous invite à cliquer ici pour télécharger une version PDF de mon article.

Le titre de l'article évoque mon ouvrage sur ce sujet publié aux éditions du Seuil en 1976:


PS Sortie en salle aujourd'hui (28 janvier) du film The Imitation Game sur Alan Turing.